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Message  mafalda Mar 29 Avr - 18:02

Mercredi 16 avril... J'ai perdu les eaux vers 12h30 lors d'un contrôle à l'hôpital (après plusieurs pertes dans la matinée et plusieurs hésitations à tel à mon gynéco pour l'informer car j'avais déjà eu des pertes qui n'étaient pas du liquide amniotique et je l'avais dérangé pour rien). A 14h30, les contractions ont commencées, irrégulières et pas très douloureuses. Je suis plus "mal" à cause des bouffées de chaleur et des nausées qui les accompagnent. A 17h, je rentre en salle de travail car cela devient douloureux (je suis ouverte à 2 doigts). Mon mari inscrit sur une feuille la cadence et la durée des contractions. La sage-femme, qui vient régulièrement nous voir, demande à voir la feuille, il est 18h30. En voyant la cadence et la durée, elle fait des yeux ronds. Elle demande à mon mari "Et depuis ce qui est marqué là, elle en est oü?". Il répond qu'il ne marque plus car cela est constant et sans arrêt. Elle semble très surprise et me dit qu'elle doit m'examiner (alors que je lui dis que je ne veux pas qu'elle me touche le ventre). Je pense être à 4 ou 5 vu le temps écoulé. Elle m'annonce que je suis à 8! Elle-même semble très surprise. Je demande alors la péridurale. Elle me répond que vu ce que j'ai supporté jusque là et la rapidité du travail, elle pense que je peux faire sans (et qu'elle risque de ne pas avoir le temps d'agir). J'insiste quand même car je fatigue. L'anesthésiste arrive et discute avec la sage-femme de la nécessité de la péridurale (et du temps qu'il reste). Ils posent quand même la péri, qui me soulagera bien... Après cela, ouverte à 10, le bébé ne descendant pas et supportant bien les contractions, nous attendons 2 heures avec des tentatives de poussées pour l'aider à descendre. Mon gynéco vient me voir de temps en temps. Après 2 heures, ils se consultent avec la sage-femme car cela devient long selon eux (et moi aussi d'ailleurs qui demande sans arrêt l'heure à mon mari). Ils m'informent qu'ils vont m'injecter un produit afin de faire revenir les contractions plus fortes et plus rapides, ce qui pourrait aider le bébé à descendre. Je recommence à bien sentir les contractions... mais le bébé ne bouge pas (le coquin). Et puis, tout s'emballe, le monito chute d'un coup (160 à 140), je sens des regards échangés entre le gynéco, la sage-femme et même mon mari. Le gynéco me dit qu'ils vont aider le bébé à venir... Là il pèse sur un bouton, une lumière rouge clignote dans la salle et du monde arrive en courant, on me pose un masque à oxygène, c'est un peu surréaliste... Le gynéco demande plusieurs fois la ventouse à une collègue, il semble bien stressé... Moi je ne réalise pas (heureusement) et reste zen, je propose même, à travers le masque, à mon mari de sortir s'il ne veut pas voir ça. Mais il reste. Là, en 3 poussées (et beaucoup d'encouragements du personnel), le bébé est dehors... La tension dans la salle retombe d'un coup. Je prends mon bébé, mon petit THOMAS, qui me semble si minuscule (il fait pourtant 3.730 kg pour 51 cm). Comme sa maman, il est tout tranquille, il a les yeux grands ouverts et me fixe quelque secondes puis il pleure... C'est juste magnifique... Là moi aussi je pleure, d'abord de soulagement (car c'était long), puis de joie, puis de peur (car je réalise soudain en voyant tout ce monde autour de moi qui semble aussi soulagé). On vient me féliciter, la sage-femme s'excuse pour la fin de l'accouchement (la pauvre, comme si elle y pouvait quelque chose), on est aux anges avec mon mari.
Les jours suivants, je suis félicitée par plusieures personnes du personnel qui ont eu vent des "6 cm en 1h30", on me demande aussi si je vais bien (vu la fin de l'accouchement) et c'est là que je réalise ce par quoi je suis passé. Mais je réponds à tous que le bébé va bien, que c'est l'essentiel, et que donc moi aussi je vais bien (malgré la fatigue de l'accouchement et la douleur de l'épisio).
Et depuis, c'est une nouvelle vie qui a commencée, avec de la fatigue, de l'incertitude mais beaucoup de bonheur! Thomas est adorable et très beau et malgré ce que j'ai vécu, mon accouchement est un souvenir magnifique!

mafalda

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